Des sanctuaires qui sont des zones de pêche : les soi-disant aires marines protégées encore intensément chalutées
En mars 2024, le Bloom Association a publié un rapport scientifique significatif analysant les activités de pêche des chalutiers de plus de 15 mètres de longueur opérant dans les soi-disant zones marines protégées de l’Union européenne en 2023. Le rapport a révélé que les méthodes de pêche les plus destructrices, telles que le chalutage de fond, étaient pratiquées quotidiennement dans ces zones supposément protégées.
Un an plus tard, la situation reste préoccupante, avec une intensité de chalutage dramatiquement plus élevée à l’intérieur de ces zones qu’à l’extérieur. En 2023, cette intensité était 1,4 fois plus élevée, et ce ratio est resté inchangé en 2024. Cette découverte intervient dans un contexte encore plus grave où les responsables européens et français refusent de mettre en œuvre une véritable politique de protection marine, préférant une approche au cas par cas qui maintient le statu quo destructeur de la pêche industrielle.
Les zones marines protégées couvrent 11,4% des eaux nationales de l’Union européenne, mais 86% de ces zones sont inefficaces ou même incompatibles avec les objectifs de conservation car elles autorisent les activités industrielles. Le chalutage, considéré comme l’une des techniques de pêche les plus destructrices, est autorisé dans ces zones, rendant ainsi leur mise en œuvre une mascarade.
En 2024, les chalutiers ont continué à opérer dans la plupart des zones marines protégées en Europe. Environ un quart (27,1% en 2024 contre 26,7% en 2023) de l’effort total de chalutage en Europe s’est produit dans ces zones. Cette activité de chalutage reste plus intense dans les zones censées être protégées que dans les zones non protégées.
Ces pratiques destructrices ont des impacts catastrophiques sur l’océan, le climat et les pêcheurs artisanaux. Les experts du GIEC et de l’IPBES soulignent l’importance de développer un réseau cohérent de zones marines protégées pour lutter contre le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, dont la principale cause est la pêche industrielle.
À l’approche des annonces attendues dans le cadre du Pacte européen pour les océans et de la Conférence des Nations Unies sur les océans, il est crucial que les décideurs politiques prennent leurs responsabilités et répondent à l’urgence de créer de véritables zones marines protégées sans chalutage, et de les mettre en œuvre immédiatement.
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Il est impératif que les décideurs politiques prennent des mesures concrètes pour protéger véritablement les zones marines et mettre fin aux pratiques destructrices de chalutage. La protection des océans est essentielle pour la biodiversité, le climat et les communautés de pêcheurs artisanaux. Chez Spiritvet, nous soutenons toutes les initiatives visant à protéger les animaux et à promouvoir des méthodes de guérison alternatives pour nos animaux de compagnie.
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